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2 janvier 1769, Journal de Gabriel Jars 3e cahier (A.N. F12 1300)
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… grain (?) pour lequel on employe 6 fois 24 heures •••
••• (une affaire de Poëles)
… s'ils supprimoient comme en Angleterre la charpente de la benne (?), cela leur seroit très avantageux.
FORGES DE HAYANGE
« On y traite dans ces forges principalement de 2 espèces de minérais, de ceux en grains et en roches, les uns et les autres ne sont pas à plus de ½ lieue de distance des fourneaux. Ces premiers sont à la surface de la terre, on a fait arriver un courant d’eau à l’endroit où se trouve le minérai rèpandu dans les terres ; on abat cette terre ; l’eau entraîne ce qu’il y a de plus léger et vât se rendre dans un patouillet qui est au bas où l’on conduit le minerai ; lorsque l’eau en sort claire on le retire et des enfants en sèparent des petits cailloux qui y sont assés abondants. La mine de roche est une couche jusqu’à 6 pieds d’épaisseur , entre mélée de rognons de roche de sable qui divise la couche fort irrégulièrement et dans plusieurs endroits de sorte que la mine pure a rarement 1 pied d’épaisseur.
Ces mines mêlées ensemble sont fondües dans 2 HFx adossés l’un à l’autre pour en Couler des Bombes et des Boulets. La fonte est bonne pour cet usage quoyqu’elle donne un mauvais Fer Forgé, on auroit … / …
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… une meilleure Fonte. Si on rotissoit la mine en roche. Le fer se purifieroit si on le traitoit à l’allemande et le refondoit plusieurs fois, comme je l’ai fait essayer pour une Refonte.
Les bombes se Coulent en Sable comme en Franche Comté, et les Boulets dans des Coquilles de Fonte dont on enduit la surface intérieure avec un mélange de tartre et du Poussier de Charbon, j'ai conseillé pour les Boulets et les Bombes de se servir surtout pour ces premiers des Cendres bien lessivées et tamisées délayées dans de l'eau dont on frottera avec un linge, de tes en tes — L'intérieur des Coquilles. Les Coquilles se placent de champ pour les Couler, c'est à dire que le trou pour la Coulée est sur les jointures, il arrive que l'air peut sortir par les joints, ceci vaut mieux que la méthode de Franche Comté mais celle avec un Jet pour Couler de bas en haut vaudroit encore mieux.
Pour supprimer les bavures des Boulets et les rendre bien ronds, on a un Fourneau de réverbère pour les rougir, d'ou on les porte sur une Enclume censée en portion de sphere et un Marteau de meme ;, on en a deux semblables qui agissent en même tems par un même arbre commun des Marteaux de Martinets ; un jeune garçon est entre deux qui les arose continuellement. Cette eau a deux objets celuy de refroidir le Marteau et l'Enclume, et de rendre la surface des Boulets plus unie ; un Ouvrier est assis devant chaque Marteau et avec une Pince tient le Boulet par ses deux extrémités, et le tourne et retourne dans tous les sens a … / …
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… chaque coup de Marteau ; s’il y a de fortes Soufflures, on les découvre par cette opération.
Comme le bois est rare et le charbon cher dans les environs de Hayange, j’ay conseillé à M. de Hayange d’employer dans ses fontes, soit seul soit mêlés des coaks ; il a la commodité de faire venir par eau du charbon de terre de Saarbruck ; je lui en ai fait préparer une couple de quintaux pour luy en montrer le procédé ; il en fera faire l’épreuve incessamment.
NB - L’épreuve a été faite et a parfaitement réussie avec un mélange de charbon de bois et coacks, on repetera l’expérience dans un fourneau neuf. Il employe du charbon de terre pour ses martinets, mais ses Ouvriers ne sont pas encore assés au fait ; ils le mêlent avec du charbon de bois, ce qui empêche le 1er de se coler ensemble et de former la voûte qui est le grand objet ; d’ailleurs la chaleur est inégale par la différence de matière.
L’ouverture par où on charge les fourneaux n’a que 30 pouces de longueur sur 14 a 15 de largeur, ce qui est mal ; l’air étant comprimé en sortant, sort avec trop de rapidité et occasionne par là une chaleur trop forte dans cette partie qui calcine la mine trop violemment et en rend le fer irréductible.
Affineries
Il y a cinq Affineries à HAYANGE, une seule est destinée pour travailler les Bombes et Boulets de rebuts ; les Grenailles de Fer qui sortent du Bocard, et les jets et bavures des Bombes et Boulets, on nomme le total Bocage; cela se travaille en Renardiere ; on donne 7 (?) pouces de profondeur au Bassin depuis la Tuyere, on y tient toujours du Laitier liquide.
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L'on met du Charbon et par dessus des Bombes cassées et du Bocage, à mesure que cela se Fond ; on travaille beaucoup et agite la matière presque continuellement pour fournir un Loupe, et rendre le Fer de nature ; la Fonte tombe quelquefois sans être fondue ce qui fait bouillonner la matière ; le Vent des Soufflets agite aussy beaucoup le Laitier ; c'est à force de feu qu'on Affine ; aussi le Fer estoit très mauvais, cassant comme du verre ; on le demande ainsi pour certains ouvrages. J'en ai fait mettre dehors, c'est à dire sortir hors du foyer pour le refroidir et ensuite refondre ; il étoit un peu meilleur, mais peu de différence, parce qu'il a été refondu trop vite, il auroit fallu le travailler dans un autre feu ou foyer disposé différemment.
Dans les autres Affineries, on y traite des Gueuses de VILLERÜE et HOMBOURG, Forges qui appartiennent aussi à M. D'HAYANGE ; mais on y travaille à l'Allemande dont le procédé est bien préférable pour purifier le Fer.
On y Fond d'abord la quantité de Gueuse nécessaire pour former une Loupe de 100 à 150 livres (?) et on la travaille ; cela fait, on retire la Gueuse et on relève par dessus les Charbons ; le Fer qui s'est figé et a commencé à venir de nature; il est ordinairement en plusieurs pièces ; on le Refond et travaille de la même maniere, ce que l'on repete jusqu'à 3 fois; il dure 4 heures environ. C'est avec ces Loupes que l'on Forge tout de suite les Essieux. J'ai fait essayer de faire jetter hors du Fourneau les petites Loupes à mesure qu'il s'en formoit en Fer de nature, et cela à mesure que la Gueuse Couloit, affin d'en avoir une quantité suffisante pour enfourner deux grosses Loupes; on a laissé refroidir ces Lopins; la moitié de ces Lopins a servi pour les … / …
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... refondre et en former une Loupe; l'autre moitié a été fondu pour en former de nouveau de petits Lopins, que l'on à remis sur le Foyer pour en obtenir une grosse Loupe; ce der (= dernier ?) Fer a été sans contredit le meilleur et le plus nerveux.
On commence à diminuer peu à peu la fabrication des Essieux avec des Barres pour les faire avec des Loupes; on fait les petits d'une Loupe seule et les gros de 4 morceaux de Loupe; cette dernière méthode seroit la meilleure; si on s'y prenoit comme je leur ai conseillé ; par leur façon on Soude deux fois dans le milieu, ce qui fait 4 doubles et revient dans le même cas que de Forger avec des Barres ; aussy a-t-il moins de Nerf que les fusées, la grande chaleur l'a oté (?): voicy comme je voudrois que l'on s'y prit; que l'on fit des Loupes j’usqu'à 300 et que l'on les coupa pour en former 4 morceaux alongés pour former un Essieux; on auroit deux Foyers qui a l'aide de chacun une potence conduiroient les deux pièces sur une même Enclume; on les Souderoit ainsi aisément et sans craindre de rompre le Nerf puisqu'elles seroient encore dégoûtantes de Laitier. D'ailleurs on les laisseroit asses fortes pour pouvoir être étendües et reprendre du Nerf; en Forgeant d'une seule Loupe, le centre ne s'étend pas et reste toujours en grain ( ?); il en seroit tout autrement par la méthode que je prescris.
On ne tourne plus dans ces Forges les fusées des Essieux, mais on les forme et arondi au martinet sous un Marteau et Enclume creusés ; on en fait de même actuellement du Fer rond en Baguettes, ce qui abrege beaucoup la masse d’œuvre.
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Forges de HOMBOURG
Monsieur de HAYANGE a plusieurs Forges dans la Lorraine allemande •••
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… auquel j'ay fait faire quelques corrections; la beauté d la Tôle m'a engagé à proposer à Monsieur … /…
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… de HAYANGE d'y établir une fabrique de Fer blanc •••
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… Charbon de terre de SARREBRÜCK qui n'en est qua 5 lieües.
SARBRÜCK dans le Pays de Nassau
À une et deux lieües de la ville de SARBRÜCK, le prince fait exploiter les Mines de Charbon •••
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… il y a une grille qui sert de chauffe; tous ces Fourneaux sont recouverts d'une voute qui regne sur … / … (c'est fini)